
Avant le temps
Date de publication : 5 février 2021

écrire, faire entendre
Date de publication : 5 février 2021
Date de publication : 4 mai 2020
“La pudeur. Etre pudique. Je suis pudique. On a beau avoir de l’expérience. Déjà huit années d’expériences. Je peux dire que je suis une ancienne. Et pourtant. A chaque fois, c’est le même défi, la même appréhension, la même immense timidité qui m’anime à l’intérieur. La pudeur est un sentiment très mystérieux, et indomptable. Je ne m’habituerai jamais d’être nue sur l’estrade. C’est à chaque fois un nouveau défi pour moi. Je le fais parce que c’est mon métier, parce que ce qui m’importe dans le métier de modèle, loin d’être nue, c’est l’acte de poser, et ce qu’il engage à tous les niveaux, engagement poétique, politique, engagement de toute ma personne. Mise à nue. C’est un acte fort de résistance. Poser est encore un des seuls endroits dans le monde, un des seuls espace-temps où les êtres humains sont libres. Je suis libre de vous proposer ma parole corporelle, ma manière de me manifester au monde, et vous êtes libres de l’interpréter selon votre parole corporelle. Avec votre corps, votre mémoire, votre révolte, votre mystère. Votre sensibilité. Quelle absurdité de poser, quelle absurdité de dessiner, acte si éphémère, si désintéressé, si tellement pas rentable dans notre société d’hyper consommation, c’est là que commence la résistance, et toujours je vous suivrai dans ce sens-là artistes peintres illustrateurs sculpteurs dessinateurs, élèves en écoles d’art. La liberté d’expression, de création, la liberté d’être. Toi, moi, par nos corps engagés, toi ta main, ton regard, moi tout mon corps, nous avons quelque chose à dire et nous continuerons à le dire, nous avons d’autres mondes à offrir, d’autres mondes sont possibles… Par les lignes de mon corps, par les lignes de ton crayon, nous bâtissons de nouveaux horizons, des fenêtres qui s’ouvrent,…nous effleurons l’utopie, le temps d’un instant de pose, et d’interprétation, nous l’embrassons.”
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Date de publication : 21 avril 2020
« Un café dans le monde s’il vous plaît »
« Un expresso à emporter s’il vous plaît ». Mon café à la main, je ressors de la boulangerie toute contente. Je savoure. Comme ça me manque le goût du café avec le délice de la mousse. Pourtant, il n’a pas la même saveur que d’habitude. Décidément, il manque crucialement quelque chose. L’ambiance. Le plaisir de boire un café en terrasse avec ses amis,ou juste être au café avec un carnet, un stylo, un bon bouquin.
Se poser au café avec le soleil et les pensées du jour.
Croiser à l’improviste des gens que je connais, quelle belle surprise ! Rencontrer des nouvelles personnes, bavarder, discuter de tout, de rien, de la vie, le plaisir de partager, échanger, dialoguer.
Le plaisir de boire son café, et être dans le monde.
Toi tu me manques, toi le « café Bretelles » pour ton café torréfié toi-même, ton cappuccino, ton cheese-cake ou ton twix maison, surtout ton petit banc au soleil, toi le « marché Bar » pour ta chaleur, tes jeux, tes bouquins, tes journaux, le Marché Bar juste pour Edith, et puis toi « Le Chariot », ton ambiance estudiantine, tes revues, ta biblio, tes expos, et puis toi aussi, toi « le café TNS » pour ta grande terrasse, et toi encore, toi « la taverne française » pour ton atmosphère conviviale, tes soirées Erasmus, auberge espagnole, toi aussi toi « Café Berlin » ou « Café Bâle » pour le soleil et l’horizon dégagé sur la grande place d’Austerlitz, et puis encore toi « le Café Montmartre », juste pour le plaisir de boire un café en regardant passer les gens à vélo le long de la piste cyclable depuis le pont de l’ancienne Douane vers la place Gutenberg, joie parfois d’apercevoir des têtes familières…
Toi l’Atlantico, mon bar-péniche, pour ton air insulaire, ton ambiance « Arts Décos »,
Toi la « Schloss » parce que la Schloss, Toi les « Savons d’Hélène » ou le “Kitsch’n Bar” pour tes poètes et tes musiciens qui nous font voyager,
Toi le « salon de thé grand rue », pour tes bonnes généreuses parts de tartes ou de gâteaux, avec coulis de fruit, chantilly, meringue, ou crème anglaise, et tes lustres !
Toi le « Café Brant » je passe tes portes, je suis à Vienne,
Toi Place Saint-Nicolas-aux-ondes, tes cafés, ton air du Sud, tes parties de pétanque sous les arbres,
Toi que je ne connais toujours pas, dont j’ai tant entendu parler, après le confinement, je viens te découvrir « Au fond du jardin » avec tes célèbres fameuses madeleines maisons aux parfums et saveurs uniques, il paraît qu’il faut réserver très longtemps à l’avance…
Nulle préférence, je passe d’un café à un autre, selon l’humeur du jour, selon la personne que j’y retrouve, j’alterne, je passe d’un monde à un autre, chic ou populo, coco, bobo, que sais-je, je n’appartiens à aucun monde, je suis dans le monde,
Strasbourg tes cafés me manquent tant,
Strasbourg, ça te va bien les oiseaux, mais les terrasses, ça te va mieux !
Te sentir vivre me manque …
Date de publication :
MATIN D’HIVER
Ce matin d’hiver, j’entends, depuis le pays ouaté de mes rêves, le tintamarre des poubelles qui retentit dans la rue, chocs et contre-chocs assourdissants donnent l’heure de l’éclosion matinale,
le monde se lève,
le soleil brûle d’impatience de dévoiler son visage pourpre,
et moi, encore toute ourlée de sommeil, emmitouflée dans la tiédeur des secrets nocturnes, je me délecte de ce jour unique qui embrasse la nuit de mon corps.
J’aime les matins d’hiver, froid au-dehors, chaud au-dedans, contraste saisissant qui me rappelle la chance d’être à l’abri.
J’aime tant ce matin d’hiver, son voile gris qui drape les toits et les arbres,
je me réjouis, la brume va se lever et dévoiler le paysage de la ville, l’âme de Strasbourg, bientôt la pointe de la cathédrale va apparaître au loin à l’horizon.
J’aime tant les matins d’hiver, fenêtre ouverte dans la chambre, le vent caresse ma peau brûlante de chimères.
J’aime tant les matins d’hiver qui me rappellent en échos la chance d’avoir vécu des soirs chauds d’été, tendres matins d’hiver.
J’aime tant cet instant à part,
à part du monde,
où je m’éveille,
temps plein de volupté pure,
j’émerge,
instant précieux où, toute nimbée d’une beauté candide, ni la pensée ni le corps ne sont encore touchés par les humeurs du monde. Préservée de la maladresse des êtres, préservée de ma propre maladresse, j’ouvre les yeux, et je bois ma première gorgée de lumière,
clarté.
J’aime ce lieu sans formules où peu à peu je m’extrais des profondeurs du sommeil,
ici j’existe
et sans avoir besoin ni de me défendre, ni de me justifier, ni de me vendre, ni de me battre, ni de me représenter,
sans avoir besoin ni de faire mes preuves, ni de me risquer,
sans rien faire,
simplement j’existe,
et personne,
personne ne pourra venir rompre cette félicité qui m’habite à l’instant,
personne ne pourra venir déranger cette tendresse à soi
tant la beauté naissante du jour, si pleine, si ronde, ne laisse aucune place à la folie du monde.
Le temps d’une fraction de seconde,
emmitouflée dans la volupté des crépuscules,
je retrouve la chambre de mon corps,
et mon âme d’enfant,
innocence.
Date de publication : 18 avril 2020
LE SOLEIL DES NEIGES
Le jour le plus long commence au cœur de la nuit, sous un beau ciel étoilé, pur et transparent. Voix lactée australe en pleine effervescence. Par réflexe, mes yeux cherchent en vain l’étoile polaire, la grande Ourse et Cassiopée. C’est vrai, ici, c’est un autre ciel. Ici la croix du Sud nous éclaire. Ici Centaure et Scorpion veillent sur nous. A la lueur des lampes frontales, nous avançons comme nous pouvons dans les cailloux, évitant à tout moment de trébucher, glisser, rouler sur la pierre. Nous avançons comme nous pouvons, encore tout nauséeux d’un rougail mal digéré de la veille.
Chacun à son rythme, chacun à sa manière. Un pas après l’autre, doucement mais sûrement, nous montons tout en luttant contre cette sensation étrange de nausée, entre vertige et gueule de bois.
Le rougail, à cette altitude et avec un sévère manque de sommeil, décidément, ça passe difficilement ! Réveil à 2H30 ce matin. Nuit plus blanche que nuit avec les compagnons acolytes qui ronflent, les joies du dortoir ! Cette fois-ci le somnifère n’aurait pas été de trop. Tant pis pour moi. Je vais déguster aujourd’hui au niveau fatigue…la journée va être longue, très longue. Je dors debout, je somnole en marchant. Parfois, je guette les lumières dansantes des lampes frontales au loin devant moi, derrière moi. Parfois je m’arrête, contemple un instant cette nuit sidérante de clarté, paysage magistralement stellaire. Je me tiendrai bien à l’affût des étoiles filantes mais la montée oblige à garder les yeux au sol, un faux pas, une entorse est si vite arrivé, et puis ne pas perdre de vue le balisage. A l’affût des traces de peinture blanche. Depuis 10 jours que nous suivons de près le rouge et blanc du GR2, 10 jours que nous arpentons sous un soleil de plomb splendide Mafate, splendide Cilaos. Marcher la nuit sans la chaleur tropicale, quel bonheur ! Tout à coup on apprécie, on savoure l’air clément. Dix jours que nous marchons vers lui le Piton des Neiges, que nous l’attendons, le soleil des neiges.
Au-dessus de moi, les étoiles bienveillantes, en moi, comme un mal de mer plus que de montagnes. Je ne sais pas comment mais j’avance, je m’efforce d’avancer, coûte que coûte, mes jambes me portent, me transportent, soulèvent ce grand corps. Seul résonne au cœur de la nuit le bruit strident des bâtons qui viennent se planter dans la caillasse. A chaque pas se brise le silence insulaire des montagnes endormies. Devant, derrière, les compagnons ne sont pas loin, les lumières dansantes donnent le repère, et le concert des bâtons le rythme. L’heure tourne. Nous avons rendez-vous avec le soleil, et le soleil n’attend pas. Les bâtons claquent de plus en plus vite contre la pierre. Ce matin, hors de question qu’il se lève sans nous. Hors de question qu’il nous devance. Toujours aussi nauséeux, nous parvenons enfin au sommet. Tout excités. Encore tout emmitouflés par la nuit. C’est bon de savoir que nous sommes en avance pour le spectacle du monde, c’est si bon de sentir monter en soi la joie pure de cet instant à venir…instant de l’éternel émerveillement, de l’éternel recommencement.Peu à peu la mer de nuages s’embrase jaune orangée rose rougeoyante. Ça y est, on y est, le soleil des neiges baille, s’étire, ouvre les yeux sur l’île Vanille, enfin nous salue à trois mille soixante dix mètres d’altitude. Soudain nos yeux s’empourprent de bonheur.
Date de publication :
Je marche dans les derniers rayons de nos rires
l’écho de ta voix me poursuit encore
de nos disputes, j’ai tout oublié
de nos dissonances, je ne sais plus rien
notre décalage horaire
nos envies si divergentes
l’amour n’a pas suffi
la tendresse seule s’essouffle
De toi difficilement
je me déshabille
c’est mieux ainsi
ma raison me dit oui quand mon coeur me dit non
nos peaux qui ne se décollent plus
Je marche dans les derniers rayons de nos rires
je n’irai plus dans certains lieux
pas tout de suite
sans toi c’est moins drôle
sans toi je me sens tellement moins drôle
sans toi je me sens moins forte
je n’irai plus
pas tout de suite dans ces bars dansants où danser nous unissait
Au Café des anges
nous étions heureux
Difficilement
je me déshabille de toi
nos peaux qui ne se décollent
nos corps étoilés
tu te lèves en pleine nuit
“j’ai faim”
tu ouvres le frigo
“mon chéri il n’y a que des mots dans mon frigo,
préfères-tu les mots à la poêle ou au four ?
et la nuit passe
et sans toi la nuit n’est plus que nuit
toutes les nuits du monde se ressemblent
obscures
Les nuits et les saisons passent
Je me déshabille de toi
Nous étions flocons de neige puis cerisiers en fleurs
Déjà l’été il est grand temps que je me déshabille de toi
enfin
une fois pour toutes
que je m’accorde à nouveau à ma peau
loin d’usantes tensions
et d’amours décousues
j’ai perdu le fil
je me suis perdue dans nos tendres baisers éclats de rires
je me suis perdue d’être une heureuse éphémère sans savoir où nous allions
nous allions nous dansions dans la nuit finissante
oubliés du monde s’oubliant
nos corps étoilés, nos peaux filantes noyaient à cet instant nos dissonances
Bien sûr
ce qui m’agaçait tant
aujourd’hui me manque
Les bruits de ta radio ou de ta télévision, les alarmes et les téléphones qui sonnent à répétition dans tous les sens à pas d’heures…tous ces insupportables appareils modernes
la modernité me va si mal
mon amour j’aime le silence et les arbres qui chantent et ta musique
Tu aimes le confort du canapé et moi l’adversité des immensités
j’ai cru un temps que ton charme casanier se compléterait à ma soif d’exploration
s’il te plaît mon chéri ne change rien
s’il te plaît mon chéri ne me change pas
Lentement
difficilement
je me déshabille de toi
enfin je me respecte
le coeur lourd
j’ai le coeur lourd de nos incompréhensions
nos insolubles tensions
l’amour n’a pas suffi…où est l’amour ?
Attraction des corps
Désir
Je marche en silence dans les derniers rayons de nos rires
j’ai le coeur si lourd de ma raisonnable décision
c’est mieux ainsi
mais ce n’est jamais
ni tout noir ni tout blanc
ni tout blanc ni tout noir
je ne sais même plus dans quel sens
déboussolée
j’étais heureuse
oui j’étais heureuse dans tes bras
le temps d’un baiser
le temps de tous les baisers du monde
nos peaux filantes
où allions-nous… dans les bars dansants et ensuite ?
allant bras dessus bras dessous vers les premiers rayons du jour
nos baisers éclats de rire dans la nuit finissante
Soirs chauds d’été
j’ai le coeur léger de nos tendres étreintes
nos rires surtout
c’est mieux ainsi
on se console on se persuade on persiste
c’est mieux ainsi, je me respecte
la tendresse seule s’essouffle
je marche en silence dans les derniers rayons de notre rire métisse
je ris toute seule
je nous souris
je m’habille
Date de publication :
Depuis mardi soir
Aucune larme à verser tant l’électrochoc glace la pupille
Ni larmes ni mots
Depuis mardi soir
Meurtrie dans ta chair Strasbourg
Meurtrie dans ta vieille ville tes veines tes artères Strasbourg
Pont du Corbeau Orfèvres Temple-Neuf Grandes Arcades Kleber Sainte-Hélène
Ton corps Strasbourg se vide de son sang
Ton coeur Strasbourg s’arrête de battre
Ton corps ton coeur Strasbourg s’appelle
Kamal Anupong Pascal Antonio Barto
grand corps sans frontières
grand coeur cosmopolite aux multiples visages
Ton regard si doux si tendre
Tout sourire
Ton corps ton coeur ton âme Strasbourg
Pacifique
Toute ta chair toute ton âme Strasbourg
depuis mardi soir
hurle à la révolte
Mais face à une monstruosité sans limite
toi tu réponds encore “salut à toi o mon frère”
Strasbourg mon Amour
face à une monstruosité sans limites
tu appelles à l’Amour
Lui qui n’a ni limites ni temps
Kamal Anupong Pascal Antonio Barto
Amour toujours
Date de publication :
Depuis une semaine je te regarde te mouvoir dans l’appartement. A présent, j’ai tant à apprendre de toi. Depuis mardi midi, je t’observe comme jamais je ne t’ai observé, je t’observe circulant d’un point à un autre, d’une pièce à une autre, de la chambre au salon, du salon au couloir, du couloir à la salle de bain. Je note chacun de tes gestes, tes regards, tes pas, tes murmures. Je t’espionne, je te scrute, je m’inspire de toi, tes postures et tes va-et-vient. Je vois que tu as ce don d’alterner tes petits confinements. Parfois tu te loves sous le lit-cabane, ou sous le canapé-cabane, ou sous le bureau-cabane, tu es belle, tu m’as l’air si apaisée, à te voir, je m’apaise. Et puis parfois tu viens te lover tout contre moi, sur mon buste, et tu ronronnes, et alors j’oublie mon spleen et le monde. En te caressant, j’oublie tout. Et puis, tu repars, tu vas vers la fenêtre, et d’un coup, tu vas te tenir droite face à la fenêtre, une vraie diva, et regarder loin au-devant, avec tes grands yeux jaune brun noisette, absorbée dans ta rêverie, et saisie par l’horizon. Et puis, soudain, une mouche va te faire courir dans tout le salon. Ca y est, c’est le temps de la chasse, tu es aux aguets, prête à bondir sur ta seule proie de la journée, voire de la semaine. Je t’observe, tu te concentres, tout en toi est à l’affût, surtout ne pas perdre de vue la petite chose vulnérable, le pauvre petit insecte qui ne t’a pourtant rien demandé, tu attends juste le bon moment pour bondir. Dans deux secondes, tu l’auras chopé et gobé la mouche. Et clac, mouche avalée. Sans pitié. Voilà, tu as eu ta chasse du jour, un régal. Tu t’en vas dans la chambre comme si de rien n’était, tu t’en retournes à ta sieste, à ta énième sieste de la journée, tu files dans ta grotte, tu te faufiles dans l’armoire et en boule, tu glisses entre couverture et coussin, tu te loves dans le coin du coin de ton monde, tu te confines à merveilles dans ton petit pays molletonné. Je t’entends, tu es partie loin, tu rêves profondément, tu ronfles. Depuis mardi dernier, je t’observe plus que jamais, j’ai tant à apprendre de toi, dis-moi comment tu fais, comment fais tu pour vivre chez nous. Raconte-moi encore comment tu fais. Je vois bien que, parfois, ce n’est pas simple pour toi non plus, sans jardin, sans verdure, sans nature. D’un coup vers vingt-deux heures trente, il te prend de t’agiter dans tous les sens, tu sautes, tu bondis, tu cours partout n’importe comment n’importe où dans tout l’appartement sans aucune raison objective apparente. Je te comprends, toi aussi, ça t’arrive de pêter un câble et d’avoir ton quart d’heure de folie. Qui de toi ou de moi inspire l’autre à ce niveau-là ?! Ca je sais bien faire, mais me glisser en boule dans l’armoire, j’ai encore du boulot. Why not, mon chat, qui sait à la fin de cette période de confinement, on sera tous les deux dans ta cabane. Apprends-moi mon chat, apprends-moi à vivre dans notre maison, apprends-moi à vivre dans ta cabane.
Date de publication : 9 janvier 2019
– L’inaccompli me tient
Sur le seuil,
Tout entier à la voix intérieure
Inassouvi
Offert, tendu
Projeté
Désirant
Sur la route,
Dérangé dérangeant
Ne connaissant ni repos
Ni repli ni sage indifférence,
Et rien moins que conforme :
Éveillé.
Date de publication :
Beauté éphémère
Donnée à l’instant
Sans autre but
Que son exister,
Sans autre témoin
Que lui-même
Ou le regard parfois
D’un quidam,
Que le spectacle fait ciller,
Et son être-là trembler
Sous le toucher de l’aube,
Mousse sur l’humus,
Lichens sur le rocher,
Narine sous le vent.